« Jeu de hasard(s) » est un travail photographique qui regroupe des clichés réalisés à des moments où je ne m'y attendais pas. Fruits de rencontres inopinées ou simplement de changements de point de vue, toutes ces photographies ont été prises sur le vif sans parfois même avoir eu le temps nécessaire de construire mon image.
Un rayon de soleil perce les nuages et apparaît soudainement, j’ai alors tout juste le temps de cadrer approximativement puis de déclencher. La lumière dévoile la scène et la magie opère alors. Le résultat est souvent incertain, mais l’image est bien là, figée à jamais. Deux minutes après, il aurait été trop tard !
Autres circonstances et autres hasards, en déambulant je lève le nez au ciel ou me mets accroupi, c’est alors qu’un autre regard sur mon environnement s’offre à mes yeux. Mon changement de point de vue brise l’ordinaire de la scène et m’offre une nouvelle vision sur ce qui, jusque-là, n’avait pas attiré mon attention. Être là au bon moment !
Hasard également de l’obstination à vouloir récupérer une image jugée inexploitable. Tout faire pour essayer de lui donner une seconde vie ! Au post-traitement, je pousse mes réglages et les détails se figent. L’image se révèle à cet instant, telle que je ne l’avais pas vue. D’une image « fadasse », sans âme et donc sans intérêt, j’arrive à faire surgir une émotion et un questionnement. Opération réussie cette fois-ci !
S’il est raisonnable de penser que la réalisation d’un « bon » cliché ne peut exclusivement reposer sur le hasard heureux d’une rencontre fortuite ou d’un phénomène naturel inattendu, il n’en demeure pas moins qu’il pimente la pratique photographique. Faut-il alors forcer le destin pour s’épanouir dans sa quête d’images ? Pourquoi pas ! S’accomplir en se montrant curieux, contemplatif ou parfois même rêveur. Qui sait ?
Le hasard d’une belle image attend peut-être au coin de la rue...

1. Couloir des loges (juillet 2017) … histoire de lacet à l’ancien théâtre des bleus de BAR. Après de nombreux échanges avec William, l’un des gardiens passionnés de ce lieu désormais incontournable de BAR-LE-DUC, rendez-vous est pris pour le visiter et réaliser par la même occasion quelques clichés. J’ai alors droit à une visite complète des fondations jusqu’aux sous-pentes. Dès les premières portes franchies, il m’apparait comme évident que cet endroit recèle une infinité de trésors souvent insoupçonnés. Je parcours la scène de long en large, je déambule dans les couloirs, je contemple avec admiration le plafond, à chaque balcon je suis émerveillé par le point de vue qu’il propose. Les yeux ébahis, tel un gamin, j’enchaîne les prises de vue et me dis qu’il va me falloir un temps considérable pour restituer la magie du lieu. J’arrive alors dans le couloir qui mène aux loges. La lumière y est intéressante et je fais quelques clichés que je trouve intéressants. Dans ma folle exploration, mon lacet s’est défait, je me mets donc à genou pour le refaire. Au moment où je relève le nez, une évidence me saute aux yeux. Même lieu, même scène, autre angle de vision qui raconte totalement différemment le lieu. Je pose mon boîtier sur le sol, je déclenche fébrilement et obtiens exactement l’image que je souhaitais.

2. Arbre au soleil levant (octobre 2016) … lorsqu’à contre lumière un arbre revêt un caractère magique. Issue d’une série de clichés réalisés lors d’une sortie au Lac du DER CHANTECOQ afin de photographier les grues cendrées, dont je revenais bredouille, cette photographie a été prise un court instant avant que je ne monte dans mon véhicule pour quitter les lieux. Le jour commençait à se lever et les rayons du soleil perçaient rapidement le feuillage des arbres. Subjugué par cette lumière qui inondait rapidement le paysage qui s’offrait à moi, j’ai attendu quelques instants pour déclencher afin que le soleil soit suffisamment haut en vue d’obtenir cet effet de rayonnement.

3. De l’ombre à la lumière (octobre 2016) … être là au bon endroit, au bon moment, son matériel à portée de main ! Photographie prise quelques minutes après celle intitulée Arbre au soleil levant. Ce cliché est le fruit d’un timing absolument parfait. A peine avais-je repris le volant, que le soleil est venu en un éclair déchirer l’obscurité dans laquelle était plongée la route. Dans un temps record, je m’arrête sur le bas-côté, saute de mon véhicule après avoir saisi mon boîtier que j’avais laissé par hasard sur le siège passager (ce que désormais je fais toujours), prends à peine le temps de cadrer puis de déclencher. L’image était figée. Deux minutes après, il aurait été trop tard car la lumière avait déjà changé !

4. Dissimulé dans le brouillard (octobre 2016) … présence inattendue. Jamais deux sans trois !!! Toujours ce même jour d’octobre, nouveau coup de chance. Je regagne mon domicile persuadé d’avoir simplement photographié un groupe d’étourneaux posés sur des fils électriques attendant les premières lueurs du jour pour s’envoler. Au premier abord après visualisation de l’image sur l’écran du boîtier, le côté graphique de l’image est intéressant et mérite d’être travaillé. A mon arrivée, j’importe l’image dans mon logiciel de retouche et tout juste après deux réglages, est apparue cette silhouette sombre dans le brouillard. Au sacrifice du grain, j’ai pu alors faire ressortir les contours mystérieux de cette chevrette qui était plantée à une cinquantaine de mètres devant moi au moment je déclenchais. Elle avait certainement dû me repérer et m’observer à un moment où j’ignorais totalement sa présence.

5. Vitre brisée (avril 2017) … du temps à perdre ! Histoire d’un double hasard, celle d’une prise de vue inopinée et la récupération in-extremis de l’image réalisée. Au détour d’une promenade à Beaulieu-en Argonne, j’aperçois une maison en travaux avec cette vitre brisée. Je réalise quelques clichés en m’en approchant, jusqu’à finir par photographier l’intérieur de la demeure. Dès mon retour, je visualise les clichés et constate avec effroi que la plupart des images sont inexploitables suite à un mauvais réglage de lumière sur mon boîtier. Déçu, je ne les efface cependant pas et reviens dessus quelques jours plus tard à un moment où j’avais du temps à perdre. Je charge la première image et, cette photographie étant définitivement perdue à mes yeux, je m’amuse à déplacer les curseurs dans leurs extrémités et de ce fait pousser l’image dans ces derniers retranchements. Et là, miracle ! Des nuages se dessinent sur la vitre, de l’obscurité surgit une porte qui dissimule en partie une ancienne cheminée en pierre. Je m’empresse de sauvegarder le résultat et d’en faire un tirage. Cette image, devenue en quelque sorte fétiche, a jusqu’alors trouvé sa place dans chacune de mes expositions.

6. Dans la roue du triporteur (août 2017) … tenter un changement de point de vue. En vacances à Amsterdam, je remarque ce triporteur au milieu d’une dizaine de vélos stationnés sur un trottoir très exigu. Dès le premier regard, on s’aperçoit que l’engin a déjà bien vécu et qu’il a déjà subi un certain nombre de réparations. Est-il fonctionnel ? Je l’ignore ! Mon regard ne peut se détacher de cette machine que la rouille a commencé à ronger. Il me faut donc le photographier. Cependant je dispose de peu de recul, l’endroit est très encombré et il m’est donc impossible de pouvoir capturer son image en intégralité. Plutôt que de renoncer, je tourne péniblement autour afin de trouver un angle sous lequel je puisse retranscrire la fascinante beauté de cette machine. Je me mets alors à genou, place le triporteur dans la diagonale de mon cadre et le tour est joué.

7. A l’abri de la pluie (juillet 2017) … une vision furtive qui me guide. Sur le retour de mon magasin photo favori, je décide de flâner et ne pas prendre l’itinéraire habituel. Je lève le pied et prends tout le temps de regarder autour de moi. En une fraction de seconde, j’aperçois en contrebas un ancien site industriel abandonné avec un immense hangar en son milieu. Je m’engouffre dans une rue, puis une seconde, tourne encore quelques instants avant de trouver un parking à proximité du lieu. A cet instant le ciel est très menaçant et l’orage gronde au loin. Comme à mon habitude, j’ai mon appareil avec moi. Je déballe frénétiquement le matériel que je viens d’acheter et saisi mon sac photo. Plus que quelques mètres et j’arrive à proximité du hangar. La pluie se met à tomber finement, je commence à faire le tour du site et faire quelques clichés. Après quelques minutes, c’est une pluie torrentielle qui s’abat sur les tôles provoquant un véritable vacarme. Le toit a perdu une majeure partie de son étanchéité et de nombreuses flaques se forment alors au sol. L’orage est désormais au-dessus de moi ! Je contemple béat cette myriade de flaques qui se constitue autour de moi, puis, mon regard se fige sur un reflet dans l’une d’entre elles. Je me baisse légèrement afin de construire mon image et trouver le meilleur angle pour photographier le reflet du toit. Les conditions sont de plus en plus épouvantables et la pluie ruisselle désormais dans mon dos. Je fais quelques images qui ne me conviennent pas. Je fais une nouvelle série en mode rafale car je veux capturer l’instant où une goutte vient fracasser le sol et disparait dans de multiples projections. L’obturateur de mon boîtier crépite et vient saisir au vol les éclaboussures tant attendues.

8. Atelier abandonné (août 2017) … visite inachevée. Matinée déambulation passée dans la vallée de la Saulx à la recherche d’endroits à photographier. Cela fait plus de deux heures que je me promène et j’ai déjà réalisé une cinquantaine de clichés, mais je ne suis pas particulièrement « emballé ». J’arrive alors à un carrefour et dois céder la priorité à une voiture que je m’apprête à suivre. Avant de redémarrer, je tourne la tête afin de m’assurer qu’aucun autre véhicule n’arrive, et d’un coup mes yeux se fixent sur une façade sans fenêtre, dissimulée en grande partie par des arbres. Un nouveau cap est fixé et, en à peine deux minutes, je suis sur les lieux. Plusieurs bâtiments totalement délabrés se présentent à moi. Un immense tas de sable bloque l’accès à tout véhicule à cette friche industrielle. Je franchis le monticule et prends conscience de l’immensité du site. Un bâtiment administratif, des ateliers, des gravats, de la ferraille partout ! Je suis aux anges et veux tout explorer. Je parcours un à un les bâtiments et arrive dans cet atelier que je prends soin de photographier. La lumière y est particulièrement belle et fait ressortir les couleurs vives des quelques traces de peinture qui ont subsisté. Absorbé à parfaire mes réglages, j’entends d’un coup des pas et des éclats de voix. Mon cœur s’emballe et c’est la montée d’adrénaline ! Je remballe mon matériel à la va-vite, balance mon sac sur le dos et, tel un sioux, je me dissimule dans un buisson à la sortie du bâtiment. J’aperçois alors un petit groupe que je prends le temps d’observer car je suis « prisonnier » de mon affût de fortune. Après un long moment d’observation, il s’avère qu’il ne s’agit pas d’une présence hostile, mais d’une visite guidée des lieux. En effet, parmi ce groupe, se trouve un homme d’un certain âge qui pointe sa canne en direction des différents bâtiments et semble donner des explications aux autres beaucoup plus jeunes que lui. J’attends encore quelques instants, puis ils s’engouffrent dans l’atelier dont je venais de sortir. Je saisis alors l’occasion de m’extraire de ma cachette et quitter les lieux, particulièrement frustré de ne pas avoir eu l’occasion de visiter les moindres recoins. C’est certain, j’y retournerai !

9. Escaliers à JOVILLIERS (novembre 2017) … hasard d’une rencontre. C’est après avoir réalisé une série d’images d’une autre abbaye de l’Ordre des Prémontrés, que je découvre sur internet l’existence de celle de JOVILLIERS située à quelques kilomètres de chez moi. Quelques jours plus tard, je décide donc de me rendre sur place afin de découvrir le site. Une fois arrivé dans la cour de l’abbaye, je croise un véhicule et la personne qui se trouve à son bord m’interpelle et après quelques échanges me propose de me faire visiter le lieu. Il s’agit de Mme DELAÎTRE propriétaire des lieux. La grande porte en bois à peine ouverte, je pénètre dans le cloître et immédiatement la magie du lieu opère. Rendez-vous est ensuite pris pour effectuer une série de prises de vue dont est tirée cette photographie.

10. D’un pas pressé (mars 2017) … circulez !!! Matinée très pluvieuse à Nancy. Il est à peine 7h30 et les rues sont désertes. J’en profite pour immortaliser les lieux incontournables du centre-ville resté vide en raison des conditions climatiques. Place Stanislas, Cathédrale Saint-Epvre, Place Carrière, tout y passe… Je me souviens alors d’une photo que j’avais réalisée près de vingt ans auparavant dans le quartier de la vieille ville à l’époque où je travaillais encore en argentique. J’arrive sur le lieu et commence à installer mon trépied pour prendre le temps de construire mon image. Je jette un œil dans le viseur, affine mes réglages et je déclenche. La première photo est enregistrée, je la regarde et me dis que cette image manque d’espace et que mon cadre est trop serré. Je tourne la bague de mon zoom pour élargir mon champ de vision. Il tombe des cordes et l’eau commence à ruisseler sur mon appareil. Afin d’éviter les vibrations au moment du déclenchement, j’active le retardateur. Je regarde à nouveau dans mon viseur et lance le compte à rebours : 10…9…8…7…6… Arrive alors de je ne sais où un homme qui promène son chien au pas de charge tellement il pleut. Pas le choix, la prise de vue est lancée, il sera dans cette image. Dix secondes se passent encore avant que la photo ne s’affiche sur l’écran de contrôle. C’est certain, j’allais obtenir là, une image rendue inexploitable par la présence impromptue de ce personnage. L’écran s’allume, il n’en est rien ! Cet homme et son chien ont donné vie à mon image, je les en remercie.

11. Les pieds en l’air ! (août 2017) … découvrir Amsterdam autrement, le nez en l’air. Autre photographie prise lors de mon séjour à Amsterdam l’été dernier, cette image est l’exemple même du hasard. La vie fourmille de toute part, nous sommes le lendemain de la Gay Pride et la ville en garde encore de nombreux stigmates. L’ambiance est toujours festive et malgré la fraîcheur, il fait beau. Les rues sont combles de badauds en tout genre et les vélos fusent de tous les côtés. Attention en traversant ! J’arrive dans une rue plus paisible et prends quelques clichés de vélos abandonnés comme il en existe tant. Rien d’extraordinaire à se mettre sous la dent, je poursuis mon chemin jusqu’à une intersection. Le feu est au rouge et le signal sonore ponctue l’attente qui ne devrait plus être que de quelques secondes. Autorisation de traversée nous est donnée. Je franchis le passage piéton en levant le nez au ciel et tombe sur ces deux pieds posés sur un garde-corps. Je trouve la scène intéressante et me plante instinctivement sur le bord du trottoir afin de l’immortaliser. Quel pied de nez à la banalité de ce que j’avais photographié précédemment.

12. Déambulations sur les planches (août 2012) … trouver la bonne perspective. Cela fait des jours que je parcours les chemins de planches qui bordent les cabines de plage à CAYEUX-SUR-MER. J’y ai déjà pris des dizaines de clichés avec le tout nouvel appareil que je viens de me payer, sans véritablement trouver le moyen d’immortaliser l’endroit autrement qu’en mode « carte postale ». Je n’arrive pas à dégager de point de vue intéressant de mes nombreux allers et venues. Je veux que mon image soit une véritable scène de vie tout en offrant un regard non conventionnel sur ce qu’elle représente. Rien n’y fait, je ne trouve pas l’inspiration. Agacé, je prends la décision de m’asseoir un instant avant de repartir sans la moindre photo ce jour-là. Je tourne la tête et ai en ligne de mire cette famille elle aussi assise et qui profite du soleil. La perspective est intéressante et, sans véritablement réfléchir, je tente le tout pour le tout et m’allonge sur les planches. Je cadre rapidement avant d’activer le déclencheur et attends que le résultat s’affiche sur l’écran. Pas mal ! La profondeur de champ est un peu juste, mais l’angle est bon. Quelques réglages plus tard, je réalise enfin le cliché qui me convient et rentre enfin satisfait de ma virée de bord de mer.

13. Rayon indiscret (septembre 2011) … lumière sur la vie. Cette image a été réalisée à GIVRAUVAL où j’habite depuis presque vingt ans. De retour d’une promenade en forêt (sans appareil photo), je passe devant cet ancien atelier où les aînés du village ont pris l’habitude de venir jouer aux cartes les après-midis tout en sirotant quelques verres de vin. Ce jour-là, la matinée est douce et le soleil déjà haut dans le ciel vient frapper de ses rayons la fenêtre principale qui donne sur la rue. La lumière qui pénètre dans la pièce révèle une scène absolument incroyable ! Mais comment peut-il y avoir de la vie ici avec cette fenêtre couverte de toiles d’araignées ? Pourtant, c’est un lieu incontournable du village, où se mêlent bonne humeur, convivialité et discussions passionnées. Quatre-à-quatre, je cours chercher mon boîtier pour photographier l’endroit. A mon retour, je fais volontairement la mise au point sur la fenêtre afin de plonger légèrement l’arrière-plan dans le flou. J’incite ainsi le spectateur à promener son regard dans toute l’image à la recherche d’indices puis à se questionner sur la fonction de ce lieu. Pas simple ! Cet endroit a d’ailleurs trouvé depuis quelques années une nouvelle utilisation en devenant l’atelier communal où résonnent encore éclats de rires et tintements de verres.

14. Silhouettes (décembre 2016) … ombre et lumière, la magie de l’instant. Le soleil se couche sur le Lac du Der-Chantecoq où les cris des grues cendrées résonnent de toutes parts. Avec leur balai magistral pour regagner leurs dortoirs, elles livrent un spectacle absolument grandiose. A main levée, je fais quelques clichés qui dessinent de gracieuses silhouettes dans un ciel rougeoyant. Les images dépassent toutes mes espérances, je suis alors comblé et prêt à repartir. Un genou à terre je range mon matériel dans mon sac. D’un coup je lève le nez pour profiter des derniers instants du spectacle avant que le soleil ne disparaisse totalement. Mon regard se fixe sur la ligne horizon où se trouve une rangée de jeunes arbres. Le contre-jour et la géométrie anarchique des arbres confèrent un aspect surréaliste à la scène que je trouve particulièrement esthétique. Le ciel se teinte d’un joli dégradé de couleurs allant d’un bleu très sombre à un orange vif, je décide donc de ressortir mon matériel et d’attendre encore un instant que le soleil se couche pour réaliser quelques photos. Quelques jours plus tard vient la phase post-traitement et le dilemme qui s’en suit. Traitement couleur ou noir et blanc ? Pas moyen de se décider ! Ne pouvant trancher cette question, il coexistera donc deux versions de cette photographie dans ma bibliothèque d’images.
